Jardins d’antan
Dans les jardins du Moyen Âge français, il était très important d’avoir des coupes parfaites aux arbustes et un beau gazon bien vert. Plus c’était parfait, plus c’était digne des rois! Ensuite, dans les années modernes, le gazon parfait de banlieue démontre pour certains le bon goût et la richesse. Gare à celui qui sort du rang et laisse la nature suivre son cours, à coup de remontrance et de règlements municipaux.
Heureusement, depuis quelques années, une tendance plus libertine et écologique avec moins de pesticides fait place. Elle est très protectrice des insectes telles les abeilles qui sont essentielles à la pollinisation et a permis de remettre en question cette longue tradition incongrue. Plusieurs villes ont même décidé de faire un mois de mai sans tondeuse, afin de laisser les fameux pissenlits autrefois si contestés, pousser librement. Vive la diversité et le libre droit à la nature de pousser, au grand bonheur des petits insectes et des enfants ahah!
Je participe à ce nouveau genre de voisin. Par exemple, l’an dernier à cause d’un bris de conduite d’eau survenu pendant l’hiver, j’ai rempli l’avant de mon terrain de plants de concombres et de beaux tournesols! Vous auriez dû voir les voisins plus âgés se questionner sur ce choix bien bizarre selon eux! Cela nous a permis de récolter des centaines de légumes pendant la fin de l’été et de faire le bonheur de mes poules.
Le monde du sport
Dans le monde du sport, le dogme de l’athlète parfait semble aussi lentement faire place à l’humain d’abord. Parler de santé mentale est MOINS tabou aujourd’hui et tenu pour compte aussi dans la santé globale des athlètes. On est en 2022 tout de même… Plusieurs exemples dans la dernière année en font foi, tels la gymnaste olympique américaine qui s’exprime sur ses difficultés ou ce joueur de hockey qui parle ouvertement de ses problèmes en santé mentale. Je ne dis pas que ce type de témoignage est accepté et respecté de tous, mais c’est un pas dans une relative acceptation selon moi.
Au dernier olympique, j’ai écouté un documentaire sur le parcours du conducteur de bobsleigh canadien Justin Kripps. Il avait gagné l’or au bob à deux en 2018 et s’est avancé aux jeux d’hiver 2022 comme conducteur avec une nouvelle équipe du bobsleigh à 4. Il était le seul avec une expérience olympique et rien n’était gagné contre les équipes européennes et américaines entre autres. Toutes ces années de préparation comme athlète lui ont donné une très bonne capacité physique, par contre il manque d’équilibre.
« Souvent, les athlètes s’effondrent, mais ils continuent de pousser trop fort dans une direction. De là, j’ai travaillé à devenir aussi mentalement performant. Pour ces olympiques 2022, je voulais être prêt mentalement et physiquement pour donner le meilleur de moi. » Souvent très exigeant envers lui-même, il s’est permis depuis 4 ans de vivre des moments entre amis ou à remettre en question un entrainement selon sa fatigue. Il à débuté aussi la méditation! Pour lui, c’est le début d’une nouvelle ère. Toutes ces actions lui permettent d’arriver confiant et performant en Chine. Il a pu décrocher le bronze dans une compétition de bobsleigh enlevante et donner une dernière médaille au Canada, à la dernière journée des jeux.
Ce n’est pas la première fois que j’entends ce type de témoignage. Se sentir prêt physiquement, mais off mentalement c’est très fréquent. La force mentale et avoir un équilibre de vie ça vaut aussi dans la balance pour performer dans le sport comme dans la vie. Faire preuve de souplesse de l’esprit selon les circonstances comme une blessure ou lors d’une pandémie, c’est primordial c’est clair! Tout comme on ne pouvait pas croire que la pelouse parfaite était signe d’une nature équilibrée et saine!
Et le monde du sport est loin d’être parfait. Juste d’écouter les dernières allégations dans la sphère « Hockey Canada » et ça me donne la nausée. Se rendre compte que certains dirigeants préfèrent garder les meilleurs joueurs sur le banc et gagner des médailles que de dénoncer des abus sexuels, c’est plus qu’alarmant!* Malheureusement, cela n’est pas seulement dans le monde du hockey probablement.
On peut lire dans un article du Devoir du 30 juillet 2022 de Boris Proulx:
« Spécialiste de la psychologie du sport et de la performance, Joëlle Carpentier en rejette elle aussi la responsabilité sur une culture dans le sport « très axée sur les résultats » : une philosophie du court terme obsédée par l’obtention des médailles, et du financement qui va avec.
« Il y a une fausse croyance qui perdure selon laquelle, pour avoir de bons résultats, on doit avoir des entraîneurs qui sont plus durs physiquement, mentalement. […] Alors que la science est très claire : ce qui permet l’atteinte de l’excellence, sur le long terme, ce sont des athlètes qui vont bien », explique la professeure à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM. »**
Place au pissenlit
J’ai moi-même toujours recherché l’entraineur avec qui j’étais confiante de parler franchement au quotidien et qui était capable de me faire avancer vers mes objectifs, mais avec respect. Est-ce que cette nouvelle ère dans le sport et la mise en place de réglementation vont aider les sportifs de tous les niveaux et de tous les âges à évoluer plus sereinement? Le chemin pour changer la culture sera vraisemblablement long. Je sais que par les différents acteurs sérieux du milieu sportif et politique, en plus des dénonciations, nous aurons un meilleur topo de la réalité.
Pourquoi je parle de mettre le yoga plus de l’avant et pas seulement pour améliorer la souplesse? Parce que la pratique du yoga et de la méditation sportive permet aussi de placer l’athlète chaque jour dans l’instant présent afin d’être à l’écoute de ses besoins et de ses émotions selon les circonstances. Parce que le yoga, c’est aussi parler de respect de soi et de l’autre, d’auto-compassion et de l’union du corps ET de l’esprit.
Alors si tu es un leader positif et que tu es reconnu comme un entraineur inspirant, au lieu de chercher la pelouse parfaite, trouve une façon de respecter les athlètes tout en laissant fleurir les pissenlits! Éloigne-toi enfin du fameux « no pain, no gain » et permets de cultiver la force mentale et l’esprit d’équipe par le respect et la communication.
Laisse enfin au passé la quête de la perfection, l’intimidation et les abus afin de permettre aux sportifs de se développer dans leur sport ET dans leur vie.
Tu veux donner un cadre respectueux et sans jugement dans ton milieu? Ty veux changer la culture de performance à tout prix?
J’accompagne les sportifs et leurs entraineurs déterminés à atteindre leurs objectifs, à développer un meilleur équilibre, un meilleur esprit sportif en plus de vivre dans le respect de soi et de l’autre, par l’entremise du yoga et de la méditation.
Ces outils sont incroyablement puissants pour propulser avec plaisir vers le dépassement de soi!
Ça te parle?
Écris-moi pour en discuter ou regarde mes formations de l’automne 2022.
* Si tu es un athlète ou un sportif, assure toi d’être bien encadré et va chercher de l’aide afin de dénoncer les abus!
**https://www.ledevoir.com/societe/739686/sports-pas-qu-a-hockey-canada-abus-et-performances-se-cotoient?fbclid=IwAR1oTgxk7m0nu62dQtP6MdULKFbECCD_dfhSfaGNKIjtqr3Uf1unzzerbB4